Retour sur l’Assemblée Générale de la FNEC le 5-6 Avril

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Cette année l’Assemblée générale de la FNEC s’est déroulée à Paris à la Maison du Lait. Elle était organisée sur deux demi-journées, le mercredi 5 avril après-midi pour la partie statutaire entre éleveurs et le jeudi 6 avril matin pour la partie plénière.

Après un déjeuner de retrouvailles, le huis-clos a démarré avec la validation des comptes de l’année 2022 et la présentation du prévisionnel pour 2023, ainsi que le vote des résolutions financières.

La DGAL est ensuite intervenue afin de nous présenter les futures évolutions législatives européennes concernant le bien-être animal. La révision des textes de l’UE à savoir « Farm to Fork » et l’initiative citoyenne européenne (ICE) « end of cages » on été évoquées.

Face à l’évaluation de la législation européenne actuelle, de nombreuses thématiques pour la filière caprine ont été identifiées par la DGAL comme des enjeux à venir (logements individuels des boucs, ébourgeonnage, indicateurs de BEA, etc.).

Dans un deuxième temps, Christophe Perrot, de l’Institut de l’Elevage a présenté différentes données du recensement agricole 2020 concernant la filière caprine et l’agriculture en général. Cela nous a permis d’avoir une vision d’ensemble actualisée de la filière caprine laitière et fermière.

Un dîner amical a eu lieu le soir, avec tous les participants présents. Ce moment convivial et chaleureux nous a permis de nous retrouver autour de délicieux fromages apportés par nos éleveurs de leur régions respectives.

Le lendemain, le jeudi 6 avril se déroulait la partie plénière de l’Assemblée Générale. Jacky Salingardes, le président de la FNEC a ouvert cette Assemblée en accueillant les participants. Une matinée riche nous attendait.

Après la diffusion du rapport d’activité 2022 en vidéo,

Abdel Osseni et Nicole Bossis du département économie d’Idele on présenté la conjoncture 2022 et les revenus. Nous retenons une bonne dynamique de la collecte durant toute l’année en espérant que le rythme soit préservé pour l’année 2023. Également, l’augmentation des prix des produits permet de compenser en partie les diverses augmentations de coûts des matières premières.

Franck Moreau, secrétaire général de la FNEC a introduit la table ronde européenne, occupée par Miguel Riesgo Pablo, conseiller agricole de l’ambassade d’Espagne à Paris, Jos Tolboom (LTO), le porte parole des éleveurs caprins des Pays-Bas et Martijn Weijtens, conseiller agricole à l’ambassade des Pays-Bas à Paris. Franck Moreau a donc évoqué certains enjeux pour la France caprine tout comme; le renouvellement des générations et l’attractivité du métier d’éleveur fermier et laitier, faire valoir les bonnes pratiques en termes de bien-être animal et les différentes marches de progrès déjà engagés avec la concertation ONG, les travaux sur l’enrichissement du milieu et l’outil d’évaluation CMoubiène, l’engagement des éleveurs dans la transition écologique en s’adaptant au changement climatique afin de l’atténuer, et assurer une règlementation favorable à la transformation du lait à la ferme.

Pour la filière caprine espagnole, Miguel Riesgo Pablo nous a précisé que les enjeux sont surtout économiques à propos de l’augmentation des coûts, de la volatilité des prix et de la faible rentabilité. Défis également sociaux, à propos du manque de main d’œuvre de personnes qualifiées, et le renouvellement des générations également. Leur principaux enjeux actuels concernent la mise en place de la nouvelle PAC, la santé animale, et le renforcement de la filière de différentes possibilités (création de labels de qualité, créations de structures de coopération solides, travail de recherche et développement).

Pour la filière caprine néerlandaise, Jos Tolboom nous a confirmé que cette filière, très appréciée aux Pays-Bas, se trouve dans un contexte environnemental très contraint  et cherche à créer des nouveaux ateliers pour palier aux difficultés liées à la valorisation du chevreau ainsi que l’augmentation des coûts de production.

Après ces interventions, de nombreuses questions on été posées dans l’Assemblée. Bien que les filières laitières de ces trois pays restent très proches, le contraste important autour de la valorisation du chevreau reste marquant. De nombreux autres sujets ont été évoqués comme la question de la main d’œuvre, la disponibilité des vétérinaires pour les inspections des abattoirs notamment.

L’Assemblée Générale s’est terminée avec le discours de clôture de Jacky Salingardes, président de la FNEC avant de rejoindre le buffet, afin de terminer cette Assemblée Générale dans un cadre jovial et entrainant.

Vous pouvez retrouvez ci-dessous le communiqué de presse de la FNEC, qui retrace les différents moments de cette journée.

Communiqué Assemblée Générale 5-6 avril 2023

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