Lancement du comité de liaison lait cru de l’ANICAP

La production de fromages de chèvre au lait cru représente près du tiers de la production totale et plus de 60% des éleveurs de chèvres. La production au lait cru représente donc un enjeu tout particulier pour la filière caprine au vu de l’importante proportion de la production et des éleveurs qu’elle représente.

Bien que la production au lait cru bénéficie d’une image positive en termes de goût ou d’ancrage territorial, force est de constater que son équilibre est de plus en plus menacé par des contraintes sanitaires de plus en plus impactantes pour notre filière. Ainsi, il a été décidé au sein du Conseil d’administration de l’ANICAP, de créer une instance dédiée aux problématiques de la production de lait cru de chèvre : le comité de liaison lait cru.

Celui-ci est co-présidé par Sylvain Boiron, secrétaire général de la FNEC et Henri Triballat, pour la FNIL. L’ensemble des acteurs du lait cru de chèvres se réunissent autour de cette instance et la FNEC avait à cœur de mettre autour de la table les producteurs fermiers qui transforment un peu moins de 200 millions de litres de lait cru.

Le premier comité de liaison lait cru se réunissait le 4 février dernier.

Les objectifs de ce comité de liaison sont :

• Rassembler les acteurs de la filière lait cru de chèvre.
• Travailler sur les spécificités de la production fromagère au lait cru (sanitaire, technique et communication).
• Trouver des solutions pérennes pour préserver cette production.

Au cours de ce premier comité, l’Idele a présenté un diaporama de ses travaux sur la thématique du lait cru. Au cours des dernières années, plusieurs projets de recherche ont porté sur la compréhension des STEC pour améliorer la gestion sanitaire de ce pathogène : STECAMONT, CASTEC, MALISTEC… Ces différents travaux ont permis de connaître le mode de contamination du lait, mettre en avant des pratiques d’élevage pour limiter le risque de contamination. Les travaux de l’Idele ont également permis de réaliser un guide sanitaire à la production fermière, ou encore d’accompagner le déploiement du GBPH Européen depuis 2017.

Dans un second temps, un temps de témoignage des différentes situations dans les régions a permis de mutualiser les problématiques rencontrées. Celles-ci portent notamment sur la gestion du risque sanitaire et les relations parfois complexes avec les autorités sanitaires départementales.

La dernière partie de la journée était consacrée à des ateliers de travail collectif pour cibler les enjeux et actions à mettre en place pour les enjeux :

•  politique
• économique
• social
• qualité et diversité des produits
• santé publique

Ces travaux collaboratifs doivent permettre de poser les bases du travail de ce comité lait cru et des actions seront enclenchées prochainement suite à celui-ci.